Fiche de cours : Astrocytome médullaire
Mise à jour le 17/09/2021 à 12:16
Voir tous les cas RADEOS associés à cette fiche de cours
Définition
Tumeurs intramédullaires représentant 5 % des tumeurs primitives du système nerveux central et 30 % des tumeurs intrarachidiennes intradurales.
Les astrocytomes ont la même prévalence que les épendymomes.
Les tumeurs intramédullaires sont le plus souvent observées chez l’adulte jeune avec une moyenne d’âge de 30 ans pour les astrocytomes.
Clinique
Ils prédominent au niveau de la moelle cervico-dorsale (80 %) s’étendant en moyenne sur 6 segments médullaires.
La première symptomatologie est souvent une douleur ++++
Tous les signes habituels d’une atteinte médullaire peuvent être observés :
- atteinte motrice au niveau des membres inférieurs (fatigabilité à la marche, gêne à la station debout, boiterie, instabilité, faiblesse dans un membre inférieur) et au niveau des membres supérieurs (maladresse d’une main...).
- atteinte sensitive subjective (paresthésies, sensation de striction...) et/ou objective (niveau sensitif).
- troubles sphinctériens (dysurie, constipations, troubles génitaux).
TDM
Permet la mise en évidence de lésions kystiques ou une prise de contraste, mais insuffisant avant traitement et pour la surveillance.
IRM
Examen clé pour le diagnostic, le pré-opératoire et le suivit post-traitement.
1. Séquences en T1 : La présence d’une tumeur intramédullaire élargit le cordon médullaire qui est augmenté de volume sur un ou plusieurs étages ; la tumeur présente un signal hypo-intense par rapport au cordon médullaire.
2. Séquences en T2 : La portion charnue de la tumeur est le plus souvent en hypersignal par augmentation de l’hydratation mais il peut également exister des hyposignaux parfois liés à des saignements chroniques (dépôts d’hémosidérine, produit de la dégradation de l’hémoglobine). Les kyste sont toujours en hypersignal.
3. Après injection de Gadolinium : L’injection intraveineuse de Gadolinium met en évidence, dans la majortiré des cas, une prise de contraste dont l’homogénéité est variable permettant une délimitation nette de la portion tumorale charnue, de la moelle avoisinante et des kystes adjacents.
Classification
Ces tumeurs ont été classées en 4 grades de malignité croissante (KERNOHAN, 1952), en fonction de la richesse cellulaire, de la présence ou non d’anomalies cytonucléaires, de néovaisseaux et de plages de nécrose.