Fiche de cours : Actinomycose

Infection due à une bactérie anaérobie GRAM (+) : actinomyces, saprophyte de la flore buccale et intestinale.
Cette bactérie possède une enzyme protéolytique, d'où une infiltration pseudotumorale.

Cette infection est plus fréquente chez la femme, chronique, avec une localisation de préférence pelvienne chez des patientes avec dispositifs intra-utérins (stérilet), posé depuis une durée dépassant celle recommandée.

Une infection par effraction digestive après une chirurgie est également possible.

Il existe des localisations ORL et pulmonaires.
La localisation pré sacrée est fréquente.

Triade :

• Syndrome douloureux pelvien et abdominal
• Altération de l'état général
• Syndrome infectieux.

Non spécifique : endométrite, hydrosalpynx, abcès tubo-ovarien.
Hydronéphrose fréquente.

La particularité de l'infection actinomycosique est le non respect des barrières anatomiques et une extension quasiment tumorale.

• Aspect aspécifique d'infection gynécologique à type d'endométrite, de salpingo-ovarite suppurée uni- ou bilatérale, d'abcès tubo-ovarien
• Présence d'une fibrose dense.
• Infiltration du grand epiploon
• Aspect rétractile avec attraction des organes de voisinage.
• Masses péritonéales extrinsèques infiltrant et fistulisant des les structures digestives
• Urétérohydronéphrose
• Centre nécrotique est fréquent.
• Fistulisation cutanée

Utile pour le diagnostic différentiel, étant donné l'aspect inflammatoire, pseudotumoral et infiltratif.

Masse infiltrante en signal T2 intermédiaire et hétérogène
Micro abcès au sein de la masse en hypersignal T2 et réhaussés en périphérie après injection de gadolinium.
Localisation pré sacrée ++
Caractère rétractile sur les structures de voisinage.

• Biopsie ou prélèvements gynécologiques.
• Prise en charge par antibiothérapie (Pénicilline)
• Chirurgie très délabrante, à éviter.

• Carcinose péritonéale
• Pseudomyxome péritonéal